POÈME DÉDIÉ À MA GRAND MÈRE
Blanchisseuse ou lavandière
quelle est la différence
toi ma chère grand mère
qui n'était pas célèbre
comme celles du Portugal
c'est bien ici en France
que tu eu tant de mal
à blanchir tout ce linge
dans des bassines en zinc
dans l'immense laverie
d'une grande chocolaterie
plus jeune tu fut ouvrière
en tant que chocolatière
Vous étiez six sept dames
dans cet immense hammam
avec brosses à chiendent
devant vos feux ardents
à frotter à rincer
à presque les user
torchons et tabliers
enfin tout le gros linge
de tous les ouvriers
du chocolat Poulain
mais c'est toi qui t'usais
à frotter à rincer
(Cholaterie POULAIN à BLOIS)
Toi haute comme trois pommes
tu bossais comme un homme
tu semblais si fragile
chère mémé Marcelline
je revois tes mains fines
si douces et si câlines
qui essuyaient mes pleurs
elles apaisaient mes peurs
toi qui prenait le temps
de conter des romans
à tes petits enfants
dans la rue du Bourg Saint Jean
tu me manques tellement
A l'époque le jeudi
il y avait pas école
et avec mon amie
à laquelle j'avait dit
ma mémé Marcelline
avec elle on rigole
nous venions pour quatre heures
dans ton bain de vapeur
au fond de cette usine
avec toi on goûtait
toutes les trois on riait
tu fut une confidente
pour moi l'adolescente
ta première petite fille
car tes deux propres filles
n'ont jamais eu d'enfants
et après tous ces ans
ces doux souvenirs là
sont bien enfouis en moi
et quand tu es partie
vers ton doux paradis
pour moi ce fut l'enfer
tu n'étais plus sur terre
Chère Mémé Marcelline
ainsi que tes copines
soeurs et complices d'usine
lavez-vous donc encore
les fragiles habits d'or
des Saints du Paradis
dans ce cas là je dis
le redis et j'espère
ma chère grand mère Fournier
que le très bon Saint Pierre
vous aura installé
des machines à laver
1969
Blanchisseuse ou lavandière
quelle est la différence
toi ma chère grand mère
qui n'était pas célèbre
comme celles du Portugal
c'est bien ici en France
que tu eu tant de mal
à blanchir tout ce linge
dans des bassines en zinc
dans l'immense laverie
d'une grande chocolaterie
plus jeune tu fut ouvrière
en tant que chocolatière
Vous étiez six sept dames
dans cet immense hammam
avec brosses à chiendent
devant vos feux ardents
à frotter à rincer
à presque les user
torchons et tabliers
enfin tout le gros linge
de tous les ouvriers
du chocolat Poulain
mais c'est toi qui t'usais
à frotter à rincer
(Cholaterie POULAIN à BLOIS)
Toi haute comme trois pommes
tu bossais comme un homme
tu semblais si fragile
chère mémé Marcelline
je revois tes mains fines
si douces et si câlines
qui essuyaient mes pleurs
elles apaisaient mes peurs
toi qui prenait le temps
de conter des romans
à tes petits enfants
dans la rue du Bourg Saint Jean
tu me manques tellement
A l'époque le jeudi
il y avait pas école
et avec mon amie
à laquelle j'avait dit
ma mémé Marcelline
avec elle on rigole
nous venions pour quatre heures
dans ton bain de vapeur
au fond de cette usine
avec toi on goûtait
toutes les trois on riait
tu fut une confidente
pour moi l'adolescente
ta première petite fille
car tes deux propres filles
n'ont jamais eu d'enfants
et après tous ces ans
ces doux souvenirs là
sont bien enfouis en moi
et quand tu es partie
vers ton doux paradis
pour moi ce fut l'enfer
tu n'étais plus sur terre
Chère Mémé Marcelline
ainsi que tes copines
soeurs et complices d'usine
lavez-vous donc encore
les fragiles habits d'or
des Saints du Paradis
dans ce cas là je dis
le redis et j'espère
ma chère grand mère Fournier
que le très bon Saint Pierre
vous aura installé
des machines à laver
1969
En cette fête des Mères
c'est à ma chère grand mère
la maman de mon père
cette femme au grand courage
que je veux rendre hommage
en parlant d'elle en vers
(Ces 6 lignes ont été rajoutées en juin 2009)